• Un après-midi avec René EGLES

    Salle des fêtes de PFULGRIESHEIM


    René E.

     

     

     

     

     

     

    René EGLES nous a fait partager, jeudi 6 décembre en après-midi, sa passion pour les nombreux instruments dont il joue.

    Devant une assistance comptant plus de 120 personnes, René EGLES a présenté une vingtaine d’instruments, évoquant chacun d’eux tantôt avec humour, tantôt avec émotion, le tout pimenté d’anecdotes savoureuses. L’on a compris que, pour lui, les instruments de musique sont des êtres vivants avec lesquels il a plaisir à dialoguer. Les explications sur leur origine ou leur fabrication, voire sur leur acquisition ont été accompagnées de chansons puisées dans des répertoires connus ou créées par René EGLES, permettant à chacun soit de chanter soit de fredonner. Cette présentation a aussi été l’occasion d’aborder les techniques de l’utilisation des instruments, notamment les plus exotiques. L’artiste a ainsi présenté

    • l’harmonica sous des formes diverses,
    • une guimbarde d’apparence simpliste, mais capable d’émettre des sons étonnants, une pièce unique, datant vraisemblablement de 1832, acquise sur un marché aux puces,
    • un appeau ou encore un instrument fabriqué avec des baleines de corset et une simple boîte de résonance sur le modèle de la « sanza » ou « kalimba » (piano à pouces africain),
    • une guitare, l’occasion pour René EGLES d’évoquer Georges BRASSENS, Guy BEART, Hugues AUFFRAY, MOUSTAKI et….aussi FREDDY. Et d’enchaîner sur les années 70 et les mouvements de protestations autour de Fessenheim, les rencontres ave*c les jeunes allemands et suisses engagés dans le même combat contre le nucléaire, qui conduisent par ricochets à la prise de conscience d’appartenir à une communauté linguistique au-delà des frontières. Il ne manque pas de citer également l’influence d’auteurs alsaciens tels qu’André WECKMANN, Germain MULLER, etc.… 

    Puis René EGLES continue par la présentation :

    • d’un banjo traditionnel et d’un « banjo camembert » de sa fabrication,d’une mandoline,
    • de plusieurs cithares dont une cithare autoharpe et une autre surnommée « doddele cithare » acquise dans l’ex-DDR !
    • d’instruments dont il joue les veillées de Noël comme un psaltérion, un « Ukulélé » et une boîte de musique sommaire dont il tire une mélodie en jouant une bande perforée sur le principe de l’orgue de Barbarie,
    • une épinette des Vosges de sa conception,
    • une « trompette communiste » à 8 tuyaux, sorte de klaxon de truck, utilisée naguère lors des défilés du 1er mai !
    • une cornemuse.

    En définitive, René EGLES nous a décrit, avec passion et sensibilité, son musée des instruments vivant et coloré.

    Il a clôt ce moment de découverte et de culture musicale par la lecture émouvante d’un texte écrit par ses soins (publié il y a quelques années par les DNA), faisant le récit de sa première garde de nuit la veille de Noël en 1960 à BLIDA en Algérie, intitulé « La nuit où les chacals se sont tus ».                     JFJ